Stigmatisation du défenseur des droits humains et avocat Carlos González García
Le 30 octobre 2025, Judith Vanegas Tapia, députée du parti politique Morena et représentante de Tláhuac et Milpa Alta, a tenu des propos stigmatisant Carlos González García, défenseur des droits humains et avocat et membre du Congreso Nacional Indígena (Congrès national autochtone).
Carlos González García est un défenseur des droits humains mexicain, avocat des communautés autochtones et membre fondateur du Congreso Nacional Indígena (Congrès national autochtone). Il est l'un des avocats les plus renommés dans le secteur agricole et soutient des communautés dans le cadre de diverses procédures impliquant la résistance autochtone contre l'expropriation, les méga-projets et la violence structurelle. Il est depuis de nombreuses années l'avocat des communautés de Milpa Alta basées à Mexico..
Le 30 octobre 2025, Judith Vanegas Tapia, députée du parti politique Morena et représentante de Tláhuac et Milpa Alta, a tenu des propos stigmatisant Carlos González García, défenseur des droits humains et avocat et membre du Congreso Nacional Indígena (Congrès national autochtone).
Carlos González García est un défenseur des droits humains mexicain, avocat des communautés autochtones et membre fondateur du Congreso Nacional Indígena (Congrès national autochtone). Il est l'un des avocats les plus renommés dans le secteur agricole et soutient des communautés dans le cadre de diverses procédures impliquant la résistance autochtone contre l'expropriation, les méga-projets et la violence structurelle. Il est depuis de nombreuses années l'avocat des communautés de Milpa Alta basées à Mexico.
Le 30 octobre 2025, une réunion du groupe de travail entre le Congrès de Mexico, l'Institut de Mexico pour la planification démocratique et les études prospectives et d'autres autorités a été diffusée sur la page Facebook officielle du Congrès de Mexico, abordant la question de l'aménagement du territoire de la ville. Cependant, lors de cette réunion, Judith Vanega Tapia, membre du Congrès pour le parti Morena, a profité de l'occasion pour tenir des propos stigmatisant le défenseur des droits humains Carlos González García. Elle a qualifié le défenseur des droits humains d'« ennemi historique de tout ce qui est entrepris » (par le gouvernement), affirmant qu'il incite les peuples et les communautés autochtones à la révolte. Judith Vanega a également évoqué le travail que le défenseur a précédemment effectué contre les projets de l'actuelle présidente Claudia Sheinbaum lorsqu'elle était à la tête du gouvernement de Mexico. Elle a également déclaré, « oui, nous devons examiner cette question », en référence au défenseur. Elle a ajouté que la présidente Claudia Sheinbaum « sait qui il est, sait qu'il se soulèvera », laissant entendre qu'elle le considère comme un obstacle aux projets du gouvernement (ces remarques ont clairement été faites dans le contexte du travail de Carlos Gonzalez Garcia en tant que défenseur des droits humains).
Ces commentaires contribuent à créer un climat de stigmatisation à l'encontre de Carlos González García, constituant une menace pour son travail en tant que défenseur des droits humains. Cela accentue également le risque de menaces contre sa vie, son intégrité et sa sécurité, surtout compte tenu du contexte à haut risque dans lequel il continue de travailler, en particulier à Milpa Alta, où les communautés que Carlos García accompagne en tant qu'avocat sont confrontées à des risques liés aux conflits territoriaux et aux pressions urbaines et immobilières croissantes qui menacent les terres communautaires autochtones. Ces commentaires s'inscrivent également dans un contexte de stigmatisation et de criminalisation accrues à l’encontre des défenseur⸱ses des droits humains autochtones au Mexique qui œuvrent pour protéger leurs communautés et préserver leur droit ancestral à la terre, une tendance largement documentée par Front Line Defenders.
Front Line Defenders est préoccupée par les propos qui stigmatisent le défenseur des droits humains Carlos Gonzalez Garcia. Front Line Defenders craint que ces déclarations délégitiment son travail en faveur des droits des communautés autochtones. Front Line Defenders rappelle l'obligation qui incombe aux autorités mexicaines de protéger les défenseur⸱ses des droits humains et de créer un environnement dans lequel ils peuvent mener à bien leur travail librement, sans être confrontés à l'hostilité ou à des agressions.
Front Line Defenders appelle les autorités mexicaines à :
- Cesser toute stigmatisation à l'encontre du défenseur des droits humains Carlos González García et reconnaître publiquement son travail en faveur des droits humains ;
- Prendre les mesures urgentes et nécessaires afin de garantir que les responsables gouvernementaux s'abstiennent de stigmatiser publiquement les défenseur⸱ses des droits humains, en particulier dans le contexte d'une stigmatisation croissante de celles et ceux qui défendent légitimement le droit à la terre, le territoire et les peuples autochtones ;
- Garantir qu’en toutes circonstances tous les défenseur⸱ses des droits humains au Mexique, y compris celles et ceux qui défendent les droits des peuples autochtones, le droit à la terre et le territoire, puissent exercer légitimement leur travail sans crainte de représailles et sans aucune restriction.
