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Le défenseur kurde des droits des enseignants Majid Karimi acquitté d’accusations relatives à la sécurité nationale

Statut: 
Acquitted
À propos de la situation

Le 20 octobre 2025, la Branche I du tribunal révolutionnaire et public de Sanandaj a rendu une décision de non-lieu concernant l’accusation d’« incitation à commettre des crimes contre la sécurité nationale et extérieure » portée contre le défenseur des droits des enseignants kurdes Majid Karimi. La Cour a déclaré que la raison de l’acquittement était l’absence de preuves convaincantes.

À propos de Majid Karimi

Majid Karimi est un défenseur des droits humains kurde, enseignant et membre de longue date du conseil d’administration de la Kurdistan Teachers’ Trade Association à Sanandaj-Kalatrazan, en Iran. Avec plus de 25 ans d’expérience dans l’enseignement public et un Master en sciences politiques, il joue un rôle clé dans l’organisation des efforts de sensibilisation des enseignants et dans la défense du droit à une éducation gratuite et de qualité dans la province du Kurdistan.

31 Octobre 2025
Le défenseur kurde des droits des enseignants Majid Karimi acquitté d’accusations relatives à la sécurité nationale

Le 20 octobre 2025, la Branche I du tribunal révolutionnaire et public de Sanandaj a rendu une décision de non-lieu concernant l’accusation d’« incitation à commettre des crimes contre la sécurité nationale et extérieure » portée contre le défenseur des droits des enseignants kurdes Majid Karimi. La Cour a déclaré que la raison de l’acquittement était l’absence de preuves convaincantes.

Majid Karimi est un défenseur des droits humains kurde, enseignant et membre de longue date du conseil d’administration de la Kurdistan Teachers’ Trade Association à Sanandaj-Kalatrazan, en Iran. Avec plus de 25 ans d’expérience dans l’enseignement public et un Master en sciences politiques, il joue un rôle clé dans l’organisation des efforts de sensibilisation des enseignants et dans la défense du droit à une éducation gratuite et de qualité dans la province du Kurdistan.

Le 29 août 2025, des militants civils et des syndicalistes kurdes ont organisé une marche pacifique de solidarité à Sanandaj en soutien aux enseignants licenciés. À la suite de cette marche, Majid Karimi et son collègue enseignant et défenseur des droits humains, Faysal Noori, ont été convoqués par les services de renseignement de la police nationale et soumis à plusieurs heures d’interrogatoire et de menaces.

Le 8 juin 2025, la commission d’appel du ministère de l’Éducation a confirmé le licenciement définitif de Majid Karimi, le démettant de ses fonctions d’enseignant et lui interdisant tout emploi dans la fonction publique. La décision l’a également déchu ses droits à la retraite et à la sécurité sociale. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une vague plus large de mesures disciplinaires visant les enseignants kurdes pour leurs activités syndicales pacifiques et leur plaidoyer en faveur du droit du travail.

Le 18 août 2024, la Cour d’appel a acquitté le défenseur des droits humains de l’accusation de « propagande contre l’État », qui avait été portée contre lui en avril 2024 par la Branche I du tribunal révolutionnaire de Sanandaj. En conséquence, le verdict initial du tribunal révolutionnaire, qui prévoyait trois mois d’emprisonnement commués en amende, a été annulé.

Le 31 mai 2022, les forces de sécurité avaient déjà arrêté Majid Karimi lors d’une vague d’arrestations visant des enseignants militants à travers l’Iran. Il avait été détenu au secret au bureau des renseignements de Sanandaj pendant sept jours avant d’être transféré à la prison de Sanandaj et libéré sous caution au bout de deux jours.

Malgré son récent acquittement, Majid Karimi continue de faire l’objet de représailles administratives et économiques, notamment un licenciement définitif et la perte de ses droits en matière d’emploi. Ces mesures s’inscrivent dans un contexte plus large de harcèlement à l’encontre des défenseur·ses des droits des enseignants et des membres de syndicats en Iran, qui continuent d’être victimes d’intimidations, d’interrogatoires et de représailles professionnelles à cause de leurs activités pacifiques en faveur des droits humains.