Christopher Kisembo attacked by police
On 1 November 2016, human rights defender Christopher Kisembo was attacked by the police with tear gas at his home following a peaceful protest for land and water rights in Fort Portal, Western Uganda.
Christopher Kisembo is a human rights defender working on land, water, and environmental rights for local communities in Fort Portal and in the greater Kabarole region. In May 2015, a fish farming project was developed by Kabarole District government and a private company, Ferdsult Engineering Services Limited, in 20 local lakes. This project was established without community consultation or participation. With the recent implementation of the infrastructure of the fish farming project, community members are banned from being within 100 metres of the lakes. This has led to several forced evictions of local community members from their land, with no recourse for re-settlement or compensation. Futhermore, as the lakes serve as water resevoirs for local communities and their livestock, access to water as well as the activities of local fishermen have been affected. Christopher Kisembo has been instrumental in mobilising the community response to the evictions and loss of access to the lakes.
Le 1er novembre 2016, le défenseur des droits humains Christopher Kisembo a été agressé par des policiers qui ont jeté du gaz lacrymogène chez lui, après une manifestation pacifique en faveur du droit à l'eau et à la terre à Fort Portal, dans l'ouest de l'Ouganda.
Donwload the Urgent Appeal (PDF)
Le 1er novembre 2016, Christopher Kisembo a organisé un rassemblement des villageois afin que tous se tiennent près de la route, à proximité de l'un des lacs, avec des banderoles contre leur expulsion des terres et contre l'interdiction d'accéder au lac. La manifestation s'est déroulée pacifiquement, sans confrontation avec les agents privés de sécurité que Ferdsult Engineering Services Limited a postés autour du lac. Peu après que Christopher Kisembo est rentré chez lui, des responsables des forces de l'ordre sont arrivés à sa porte et ont directement jeté du gaz lacrymogène sur lui, à l'intérieur de la maison, lui causant des coupures et des écorchures au ventre et aux jambes. Les forces de l'ordre sont reparties immédiatement après et aucune enquête n'a été ouverte sur l'incident. Aucun autre membre de la communauté n'a été pris pour cible après la manifestation.

Front Line Defenders fait part de ses profondes inquiétudes concernant l'agression de Christopher Kisembo, car cela semble directement lié à son travail légitime en faveur des droits humains dans le district de Kabarole.
Front Line Defenders exhorte les autorités ougandaises à:
1. Prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l'intégrité physique et psychologique et la sécurité de Christopher Kisembo, mais aussi pour qu'aucun acte de représailles ne se produisent contre lui pour son rôle au sein de la communauté locale;
2. Ouvrir immédiatement une enquête approfondie et impartiale sur l'agression de Christopher Kisembo, dans le but de publier les résultats et de traduire les responsables en justice conformément aux normes internationales;
3. Garantir qu’en toutes circonstances, tous-tes les défenseur-ses des droits humains en Ouganda puissent mener à bien leurs actions légitimes en faveur des droits humains, sans craindre ni restrictions indues ni représailles.
