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2 Octobre 2025

TPO : L’attaque d’Israël contre la Global Sumud Flotilla dans les eaux internationales viole le droit international

Front Line Defenders condamne fermement l’interception militaire par les forces navales israéliennes de la flottille pacifique Global Sumud Flotilla (GSF), qui s’est déroulée dans les eaux internationales dans la soirée du 1er octobre 2025. Il s’agit d’une grave escalade et d’une violation flagrante du droit international. Avant l’attaque, la flottille, qui effectuait une mission humanitaire pacifique visant à briser le blocus illégal de Gaza, avait été placée en état d’alerte après avoir détecté une vingtaine de navires de guerre israéliens à proximité de ses navires ainsi que des mines marines dans la zone.

La Global Sumud Flotilla (GSF) est une flotte coordonnée indépendante et non violente, composée essentiellement de petits navires qui partent de ports situés dans toute la Méditerranée et qui transportent de l’aide humanitaire, y compris des produits de première nécessité pour la population palestinienne, afin de briser le blocus illégal qu’Israël impose à Gaza depuis 18 ans. Cette initiative civile, qui compte des organisateurs, des coordinateurs et des participants de la Maghreb Sumud Flotilla, de la Coalition pour la flottille de la liberté (FFC), de la Sumud Nusantara, et du Global Movement to Gaza ainsi que plus de 500 volontaires dont des médecins, des avocats, des parlementaires, des syndicalistes et des défenseur⸱ses des droits humains, rassemble une coalition diversifiée de participants de nombreuses nationalités, qui cherchent à ouvrir un corridor humanitaire pour mettre fin au génocide de peuple palestinien.

Dans la soirée du 1er octobre 2025, la marine israélienne a intercepté la flottille civile dans les eaux internationales, saisissant au moins 21 bateaux et détenant les personnes à bord jusqu’à 14 h 45, heure de Jérusalem, aujourd’hui. Le contact a été perdu avec 18 autres navires, ce qui suscite de vives inquiétudes quant à la sécurité des personnes à bord. Front Line Defenders a été informée que les détenus ont été rassemblés de force sur le bateau « Johannesburg », qui a été dirigé vers le port d’Ashdod. Selon les rapports des membres de la GSF qui ont été détenus, les autorités israéliennes ont ouvert des audiences à leur encontre dans le cadre de la procédure d’expulsion. Après l’interception de la flottille et jusqu’à l’ouverture des audiences, les détenus se sont vu refuser l’accès à une représentation juridique.

Le mois dernier, dans la nuit du 9 au 10 septembre 2025, deux attaques de drones ont visé la GSF alors qu’elle était à quai dans le port de Sidi Bousaid, en Tunisie, causant des dommages importants aux navires. Dans la nuit du 23 au 24 septembre 2025, les membres de la GSF ont signalé de nombreuses explosions et des attaques de drones contre les bateaux de la flottille dans les eaux internationales au large de la Grèce. Cette grave escalade des violations comprendrait au moins 13 explosions sur et autour des bateaux, des perturbations généralisées des communications et la présence persistante de plus de 15 drones à basse altitude. Des objets auraient été largués depuis des drones ou des avions sur au moins dix navires, leur causant d’importants dommages.

Front Line Defenders condamne cette violation flagrante du droit international et appelle à la libération immédiate et en toute sécurité de toutes les personnes détenues participant à la GSF, y compris les défenseur⸱ses des droits humains, et à la restitution de tous les navires saisis. Il est impératif que toutes les personnes détenues aient accès à des avocats et à une assistance juridique. Front Line Defenders appelle tous les États, en particulier les États membres de l’UE, à intervenir immédiatement pour assurer la sécurité des bateaux qui naviguent encore vers Gaza.

Le courage des défenseur⸱ses des droits humains de la Global Sumud Flotilla contraste fortement avec l’agression militaire à laquelle ils ont été confrontés. Nous sommes solidaires avec eux et exigeons la fin du blocus illégal de Gaza.