Mohammed Qraiqea
Mohammed Qraiqea était un journaliste palestinien originaire du quartier de Shuja'iyya, à l’est de la ville de Gaza. Il travaillait pour différents médias palestiniens locaux avant de rejoindre Al Jazeera Media Network en tant que correspondant en août 2024. Lorsqu’il travaillait pour Al Jazeera et couvrait l’actualité à Gaza pendant le génocide perpétré par les autorités israéliennes, le défenseur des droits humains était chargé de documenter et de diffuser les preuves des violations des droits humains commises à l’encontre de la population gazaouie.
Au milieu des bombardements et malgré des conditions humanitaires difficiles, il a terminé ses études et s’est inscrit à un programme de maîtrise en journalisme à l’université islamique de Gaza.
Mohammed Qraiqea a été tué le 10 août avec cinq autres journalistes lors d’une frappe aérienne israélienne qui a visé leur tente près de l’hôpital Al-Shifa. La mère du défenseur a été exécutée en mars 2024 devant l’hôpital Al-Shifa, où elle se trouvait lorsque les forces israéliennes ont pris d’assaut l’hôpital, à quelques mètres seulement de l’endroit où Mohammed Qraiqea a été tué.
Il a été tué tout juste une heure après sa dernière apparition sur Al Jazeera, lors de laquelle il avait donné les dernières informations sur la situation humanitaire à Gaza.
Dans les TPO, les défenseur⸱ses des droits humains (DDH) sont victimes d’actes de harcèlement, de restrictions à l’égard de leur liberté de mouvement, de stigmatisation, d’enlèvements, de longues périodes de détention arbitraire — généralement au titre d’ordres de détention administrative —, de perquisitions illégales de leur bureau et de leur domicile et d’assassinats. Le rapport de Front Line Defenders consacré à la Palestine constate que "La plupart des violations se font avec l’assentiment de l’État ou, à défaut de la bénédiction des plus hautes instances des pouvoirs politiques et militaires, elles sont approuvée tacitement par la politique continue d’impunité qui imprègne le système militaire et judiciaire vis à vis des TPO". Dans certains cas, des colons israéliens se sont également rendus coupables de violence envers des DDH.
