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Ahmed Douma

DDH, poète, écrivain

Ahmed Douma est un éminent défenseur des droits humains, poète et écrivain égyptien qui est devenu un symbole de la résistance pendant le soulèvement de 2011. Il a commencé à militer en 2009, lorsqu’il a été arrêté, torturé et condamné à un an de prison par un tribunal militaire pour avoir rejoint une mission pacifique de solidarité avec Gaza. Il a été détenu arbitrairement en 2013 en vertu de la loi répressive égyptienne sur les manifestations, a été torturé, s’est vu refuser des soins médicaux et a été placé à l’isolement pendant quatre ans. En 2015, il a été condamné à 15 ans de prison après un procès inéquitable, un verdict confirmé en 2020 malgré un tollé international. Bien qu’il ait bénéficié d’une grâce présidentielle en août 2023, il reste soumis à une interdiction de voyager et fait l’objet d’un acharnement judiciaire et d’une surveillance continus visant à réduire au silence ses activités militantes.

La société civile égyptienne est violemment réprimée depuis 2014. Les autorités égyptiennes ont favorisé un environnement juridique hostile pour museler la dissidence et restreindre la liberté de réunion, la liberté d'association, la liberté d'expression, l'indépendance des médias et les droits numériques. Les manifestations pacifiques sont réprimées et criminalisées, qu'importent la taille ou les revendications.

Des DDH, notamment des journalistes, des blogueurs, des défenseur-ses LGBTI +, des défenseur-ses des droits des minorités et des défenseur-ses des droits sociaux et économiques, sont détenus, poursuivis et condamnés en vertu de diverses lois répressives, notamment les lois sur les rassemblements et les manifestations et la loi anti-cybercriminalité. Les lois contre le terrorisme adoptées en 2015 et 2020 sont des outils législatifs également employés par le gouvernement pour détenir et poursuivre les DDH. Plusieurs DDH sont placés en détention préventive pendant de longues périodes. Les DDH sont détenus et emprisonnés dans des conditions de détention inhumaines et certains d'entre eux, y compris des défenseuses des droits humains (FDDH), sont torturés et maltraités.