We Are Not Numbers
Le prix annuel Front Line Defenders pour les défenseur⸱ses des droits humains en danger a été créé en 2005 pour honorer le travail des DDH qui apportent courageusement une contribution exceptionnelle à la promotion et à la protection des droits humains des autres, souvent au péril de leur vie.
By WANN co-founders Ahmed Alnaouq and Pam Bailey.
We Are Not Numbers – WANN (Nous ne sommes pas des nombres) est un projet palestinien à but non lucratif dirigé par des jeunes, établi dans la bande de Gaza en 2014, dans le but de raconter les histoires quotidiennes et humaines de milliers de Palestiniens. Son objectif est de diffuser les voix et les récits palestiniens, en se basant sur le respect des droits humains grâce au travail de la jeunesse palestinienne pacifique et non violente. Lorsque le cofondateur, Ahmed Alnaouq, a perdu son frère Ayman, alors âgé de 23 ans, lors d’une attaque militaire israélienne contre des Palestiniens à l’été 2014, il a été dévasté et a sombré dans une dépression dont il pensait ne jamais pouvoir sortir. À cette époque, il rencontre la journaliste américaine Pam Bailey, qui l’encourage à célébrer l’héritage de son frère en écrivant un article sur lui. Comme beaucoup de jeunes à Gaza, Ahmed étudiait la littérature anglaise pour améliorer ses compétences linguistiques. Pam a publié l’histoire sur un site web d’information occidental, qui a été bien accueillie au-delà de toute attente. Ahmed et Pam se sont rendu compte qu’écrire l’histoire lui avait apporté une certaine forme de guérison et que cela pouvait se faire sur une plateforme beaucoup plus large.
Dans les TPO, les défenseur⸱ses des droits humains (DDH) sont victimes d’actes de harcèlement, de restrictions à l’égard de leur liberté de mouvement, de stigmatisation, d’enlèvements, de longues périodes de détention arbitraire — généralement au titre d’ordres de détention administrative —, de perquisitions illégales de leur bureau et de leur domicile et d’assassinats. Le rapport de Front Line Defenders consacré à la Palestine constate que "La plupart des violations se font avec l’assentiment de l’État ou, à défaut de la bénédiction des plus hautes instances des pouvoirs politiques et militaires, elles sont approuvée tacitement par la politique continue d’impunité qui imprègne le système militaire et judiciaire vis à vis des TPO". Dans certains cas, des colons israéliens se sont également rendus coupables de violence envers des DDH.
