Inquiétudes pour la santé du défenseur des droits des enseignants Masoud Farhikhteh détenu à l’isolement
Le 30 septembre 2025, le défenseur des droits des enseignants et syndicaliste a informé sa famille par téléphone qu’il avait été transféré à l’isolement après avoir fait une déclaration depuis la prison il y a une semaine. Le défenseur des droits humains, qui est actuellement détenu à la prison centrale de Karaj, souffre d’une maladie de la thyroïde et a besoin de médicaments spécifiques et d’un accès aux soins médicaux ; il est impossible de vérifier si ces besoins sont respectés en raison des contacts limités avec le défenseur.
Masoud Farhikhteh est défenseur des droits des enseignants et membre du conseil d’administration de l’« Islamshahr Teachers Trade Association ». Il est poursuivi à cause de ses activités syndicales et de son travail pacifique en faveur des droits des enseignants, notamment au sein du Conseil de coordination de l’Iranian Teachers' Trade Association. Il a été placé en détention arbitraire, notamment en mai 2023, et condamné à une amende et à une peine de prison en juin 2025 pour avoir participé activement à des assemblées d’enseignants, à la création et la direction de sections syndicales et à la publication de déclarations..
Le 30 septembre 2025, le défenseur des droits des enseignants et syndicaliste a informé sa famille par téléphone qu’il avait été transféré à l’isolement après avoir fait une déclaration depuis la prison il y a une semaine. Le défenseur des droits humains, qui est actuellement détenu à la prison centrale de Karaj, souffre d’une maladie de la thyroïde et a besoin de médicaments spécifiques et d’un accès aux soins médicaux ; il est impossible de vérifier si ces besoins sont respectés en raison des contacts limités avec le défenseur.
Masoud Farhikhteh est défenseur des droits des enseignants et membre du conseil d’administration de l’« Islamshahr Teachers Trade Association ». Il est poursuivi à cause de ses activités syndicales et de son travail pacifique en faveur des droits des enseignants, notamment au sein du Conseil de coordination de l’Iranian Teachers' Trade Association. Il a été placé en détention arbitraire, notamment en mai 2023, et condamné à une amende et à une peine de prison en juin 2025 pour avoir participé activement à des assemblées d’enseignants, à la création et la direction de sections syndicales et à la publication de déclarations.
Le 30 septembre 2025, Masoud Farhikhteh a informé sa famille par téléphone qu’il avait été transféré à l’isolement après avoir fait une déclaration depuis la prison la semaine précédente. Dans sa déclaration, le défenseur critiquait les politiques environnementales et économiques du gouvernement iranien. Il condamnait le fait que le gouvernement s’en prenne aux travailleurs, aux retraités et aux enseignants, en réponse aux crises économiques et politiques qui, selon le défenseur, sont enracinées dans la « corruption » des autorités.
Masoud Farhikhteh a été arrêté le 16 septembre 2025 avec dix-sept autres défenseurs des droits des enseignants lors d’une descente des forces de sécurité pendant l’assemblée générale du Coordinating Council of the Iranian Teachers’ Trade Associations (CCITTA) à Shahreza, dans la province d’Ispahan. Bien que les autres détenus aient été libérés successivement, Masoud Farhikhteh est toujours en détention. Le 18 septembre 2025, après trois jours de détention à Shahreza, Masoud Farhikhteh a été transféré au poste de police n° 11 à Karaj, dans la province d’Alborz, puis incarcéré dans la prison centrale de Karaj le 19 septembre. Lors de son transfèrement, il a été menotté et entravé.
Le 23 juin 2025, la branche II du tribunal révolutionnaire de Karaj a condamné le défenseur des droits humains à cinq ans de prison pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale », à un an de prison pour « activités de propagande contre l’État », à deux ans d’interdiction de voyager et à deux ans d’interdiction de se rendre à Téhéran, dans les provinces d’Alborz, de Qazvin, du Lorestan et du Kurdistan. Ces peines ont été réduites à trois ans et demi pour l’accusation de « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale », et à sept mois et seize jours de prison pour l’accusation d’« activités de propagande contre l’État » par la branche 12 de la cour d’appel d’Alborz en août 2025. En vertu de l’article 134 du Code pénal islamique, la partie exécutoire de sa peine a été fixée à trois ans et six mois pour le chef d’accusation le plus grave.
Le CCITTA a déclaré que l’arrestation et l’emprisonnement des syndicalistes et défenseurs des droits des enseignants sont illégaux et qu’il s’agit d’une violation flagrante des droits fondamentaux des enseignants et des citoyens en Iran.
Front Line Defenders condamne la détention arbitraire, l’acharnement judiciaire, l’utilisation de contraintes excessives et la détention actuelle de Masoud Farhikhteh. Le défenseur souffrant d’une maladie de la thyroïde et ayant besoin de médicaments spécifiques, nous sommes très préoccupés par le manque de clarté concernant son accès aux soins médicaux ainsi que par sa santé et sa sécurité pendant sa détention. L’organisation estime qu’il est pris pour cible uniquement à cause de son travail légitime et pacifique en faveur des droits humains, qui consiste à défendre les droits des enseignants à la liberté de réunion et d’association pacifiques en Iran.
Front Line Defenders exhorte les autorités iraniennes à :
- Libérer immédiatement et sans condition Masoud Farhikhteh et tous les autres enseignants détenus pour leurs activités syndicales pacifiques ;
- Garantir l’intégrité physique et le bien-être de Masoud Farhikhteh pendant sa détention, en veillant à ce que son traitement soit conforme aux conditions énoncées dans l’« Ensemble de principes pour la protection de toutes les personnes soumises à une forme quelconque de détention ou d’emprisonnement » ;
- Veiller à ce que Masoud Farhikhteh ait un accès immédiat et régulier à sa famille, à son avocat et à tous les soins médicaux nécessaires à ses problèmes thyroïdiens, et ce sans délai ;
- Cesser de prendre pour cible les enseignants, les activistes syndicaux et tous les défenseur⸱ses des droits humains en Iran et garantir qu’en toutes circonstances ils puissent mener leurs activités légitimes sans craindre les représailles, la détention arbitraire et l’acharnement judiciaire.
