Le défenseur des droits humains Dr Luís Cordeiro Vaz Martins enlevé et passé à tabac
Le 10 octobre 2025, le défenseur des droits humains et avocat Luís Cordeiro Vaz Martins a été enlevé et brutalement passé à tabac par quatre hommes armés près de son bureau à Bissau. Il a été conduit dans le quartier d’Ondame, à la périphérie de la capitale, où les agresseurs lui ont infligé de graves violences physiques et des traitements humiliants avant de l’abandonner sans connaissance. Le 16 octobre, il s’est rendu au Portugal pour y recevoir des soins médicaux.
Le Dr Luís Cordeiro Vaz Martins est avocat et membre de longue date de la Ligue guinéenne des droits de l’homme (LGDH), dont il a été président pendant huit ans. Au cours de ses 30 ans de carrière, il a fourni une assistance juridique gratuite à des militants et à des citoyens dont les droits ont été bafoués. Il est actuellement président du Comité des droits humains du Barreau de Guinée-Bissau, où il coordonne les rapports soumis aux mécanismes des Nations Unies tels que l’Examen périodique universel (EPU) et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). Ces dernières années, il n’a pas hésité à dénoncer ouvertement la corruption et les abus de pouvoir dans des émissions sur la radio nationale.
Le 10 octobre 2025, le défenseur des droits humains et avocat Luís Cordeiro Vaz Martins a été enlevé et brutalement passé à tabac par quatre hommes armés près de son bureau à Bissau. Il a été conduit dans le quartier d’Ondame, à la périphérie de la capitale, où les agresseurs lui ont infligé de graves violences physiques et des traitements humiliants avant de l’abandonner sans connaissance. Le 16 octobre, il s’est rendu au Portugal pour y recevoir des soins médicaux.
Le Dr Luís Cordeiro Vaz Martins est avocat et membre de longue date de la Ligue guinéenne des droits de l’homme (LGDH), dont il a été président pendant huit ans. Au cours de ses 30 ans de carrière, il a fourni une assistance juridique gratuite à des militants et à des citoyens dont les droits ont été bafoués. Il est actuellement président du Comité des droits humains du Barreau de Guinée-Bissau, où il coordonne les rapports soumis aux mécanismes des Nations Unies tels que l’Examen périodique universel (EPU) et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP). Ces dernières années, il n’a pas hésité à dénoncer ouvertement la corruption et les abus de pouvoir dans des émissions sur la radio nationale.
Le 10 octobre 2025, vers 13 heures, quatre hommes armés ont enlevé le Dr Luís Cordeiro Vaz Martins près de son bureau à Bissau. Il a été emmené de force dans le quartier d’Ondame, où il a été victime de coups violents et de traitements dégradants. Les agresseurs l’ont abandonné sans connaissance. À la suite de cette attaque, le 16 octobre, le défenseur des droits humains s’est rendu au Portugal pour y recevoir des soins médicaux.
Ce n’est pas la première fois que le Dr Luís Cordeiro Vaz Martins est pris pour cible. Le défenseur a signalé des menaces et des actes de harcèlement depuis 2021, lorsqu’une voiture a tenté de le renverser. En décembre 2024, il a été contraint de quitter son domicile après avoir reçu des menaces de mort après avoir fait des commentaires à la radio sur la corruption présumée et le crime organisé au sein du régime actuel.
Cette violente attaque est la dernière d’une longue série d’actes d’intimidation visant les défenseur⸱ses des droits humains, les journalistes et les détracteurs du gouvernement en Guinée-Bissau. Dans sa contribution à l’Examen périodique universel de 2024, le Réseau des défenseurs des droits humains de Guinée-Bissau a fait état de la recrudescence des attaques dont sont victimes les défenseur⸱ses des droits humains, notamment des agressions physiques, des enlèvements, des menaces et des restrictions d’accès aux informations détenues par l’État, sans que les autorités prennent de mesures pour rendre justice dans ces affaires.
Les organisations locales pensent que les auteurs de l’attaque contre le Dr Luís Cordeiro Vaz Martins sont liés au Corps de la Garde républicaine, une unité associée au ministère de l’Intérieur et au Palais de la République. Selon des documents fournis par la société civile, cette unité a déjà été impliquée dans des affaires d’enlèvement et d’agression contre des défenseur⸱ses des droits humains.
Front Line Defenders condamne fermement l’attaque contre le Dr Luís Cordeiro Vaz Martins et estime qu’elle est directement liée à son travail pacifique et légitime en faveur des droits humains, de la démocratie et de l’État de droit en Guinée-Bissau.
Front Line Defenders exhorte les autorités de Guinée-Bissau à :
- Mener une enquête immédiate, approfondie et impartiale sur l’enlèvement et l’agression du Dr Luís Cordeiro Vaz Martins, afin d’identifier les responsables et de les traduire en justice conformément aux normes internationales ;
- Prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l’intégrité physique et psychologique du défenseur des droits humains et des autres membres de la Ligue guinéenne des droits humains ;
- Veiller à ce que tous les défenseur⸱ses des droits humains en Guinée-Bissau puissent mener à bien leurs activités légitimes sans crainte de représailles et dans un environnement exempt d’intimidation et de violence.
